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VTC : UBER quitte la Côte d’Ivoire sans tambour ni trompette

by admin on | 2025-10-01 14:46:55

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VTC : UBER quitte la Côte d’Ivoire sans tambour ni trompette

Le départ d’UBER d’Abidjan révèle les limites du modèle VTC importé face aux réalités économiques et culturelles ivoiriennes.

L’entreprise de VTC américaine, UBER n’a pas tenu en Côte d’Ivoire. Et elle quitte le marché par la petite porte... sur la pointe des pieds.

Aucun communiqué ne le confirme, mais, selon des sources bien introduites, UBER, l’entreprise de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) aurait mis fin à ses activités en Côte d’Ivoire, depuis le 24 septembre 2025. Après six années d’activités dans le pays, principalement dans la capitale économique, ses dirigeants ont pris cette décision, toujours selon des indiscrétions, à cause « des lourdeurs réglementaires, des tensions économiques et d’un modèle inadapté au marché ivoirien ».

Pourquoi UBER quitte le marché abidjanais ?

C’est que le géant américain du transport à la demande, depuis 2019, n’a pas, dans les faits, réussi à s’imposer sur le marché ivoirien pourtant très dynamique dans ce secteur. Son modèle économique est resté en décalage avec les besoins des chauffeurs locaux qui évoluent, pour l’essentiel, dans l’informel et le cash-based ou paiement par du cash des courses. Ceux-ci, selon plusieurs témoignages, attendent d’avoir accès, du tac au tac, à leurs gains sans attendre quelque délai, afin de subvenir à leurs besoins journaliers : carburant, entretien du véhicule, alimentation. Or, le modèle UBER fixe des délais de versement. « Et, ça, ça ne nous arrangent pas », disent-ils.

Quant aux usagers la plateforme, ils n’ont jamais vraiment adopté UBER, perçu comme « un moyen de transport pour les riches », en raison de la tarification plus élevée que celle des autres acteurs don’t Yango, sans compter l’indisponibilité criante des véhicules. « Contrairement à Yango où quand tu commandes, le véhicule arrive dans les 2-3 minutes, avec UBER, c’est compliqué », soutient un usager interrogé. Un autre ajoute : « Moi, je ne sais pas qu’il y a UBER à Abidjan, on ne les voit jamais ».

Yango écrase ses concurrents

« Sur le plan réglementaire, UBER s’est heurté à des exigences de plus en plus strictes imposées par les autorités locales, notamment en matière de licences et de conformité. Ce cadre législatif complexe, combiné à une pression croissante des chauffeurs mécontents, a rendu l’exploitation du service de plus en plus difficile », explique un confrère, dans une de ses parutions. Ainsi, la Côte d’Ivoire devient le deuxième pays africain où UBER se retire, après la Tanzanie en 2022. Elle reste, toutefois, au Nigeria, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud, selon un confrère panafricain.

On peut donc le dire, le succès fulgurant de Yango à Abidjan a « tué » UBER qui n’a pas su s’adapter. Comme quoi, les modèles importés ne marchent pas sans adaptation au marché local, surtout en Afrique, où on paie plus de la main à la main, et moins par des moyens électroniques. Et les autres acteurs, comme Heetch, Go’Babi, InDrive, pourrait subir le même sort s’ils ne se réinventent pas. Pour l’heure, à Abidjan, Yango règne en maître du temps et de l’espace, malgré des plaintes des usagers et des chauffeurs.

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