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En France, cet immeuble hérissé de terrasses est un véritable chef d’œuvre architectural (il a été élu plus bel immeuble résidentiel)

by admin on | 2025-09-29 16:16:25

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En France, cet immeuble hérissé de terrasses est un véritable chef d’œuvre architectural (il a été élu plus bel immeuble résidentiel)

Une silhouette hérissée jaillit dans le ciel de Montpellier. L’Arbre Blanc, spectaculaire immeuble distingué par le site de référence ArchDaily en 2020, célèbre l’art de vivre méditerranéen, en brouillant savamment la frontière entre intérieur et extérieur.

Dans une ville qui cultive son identité méditerranéenne, l’architecture a trouvé un manifeste. L’Arbre Blanc, imaginé par le Japonais Sou Fujimoto aux côtés des agences françaises Nicolas Laisné, Dimitri Roussel et Oxo Architectes, réinterprète la tour résidentielle. Entre sculpture habitée et machine à terrasses, l’édifice s’impose comme un repère dans le paysage montpelliérain et un jalon dans l’histoire récente de l’habitat collectif.

Une silhouette végétale

Haut de 56 m, l’immeuble déploie 17 étages comme autant de strates habitées. Ses 193 balcons s’accrochent au noyau central dans un désordre savamment orchestré, composant une canopée immobile de béton et d’acier : certains pivotent, d’autres avancent ou reculent, de façon à ce qu’aucun d’entre eux ne se superpose. Cette architecture « organique » se nourrit d’un double héritage. Méditerranéen par son rapport à la lumière, japonais par sa porosité entre l’intérieur et l’extérieur.

L’art de vivre dehors

À Montpellier, le climat invite à prolonger la maison au-delà de ses murs. Chaque appartement dispose ainsi d’une terrasse vaste et profonde, pensée comme un salon suspendu, une pièce de vie à part entière. Ces balcons accueillent repas, lectures, conversations et repos, abrités par des brise-soleil qui protègent de la chaleur ambiante. La frontière entre intérieur et extérieur se brouille, donnant à chaque logement l’ampleur d’une maison ouverte sur le ciel.

Un programme hybride

L’immeuble n’est pas réservé aux seuls habitants. Son socle abrite un restaurant, une galerie et des bureaux qui créent une interaction permanente avec la ville. Les 113 appartements, des petites surfaces aux grands appartements familiaux, sont répartis dans les étages supérieurs. Au sommet, un rooftop ouvert au public accueille un bar panoramique, prolongeant cette logique d’échanges entre habitants et visiteurs. Tous profitent d’ouvertures multiples et de vues traversantes, offrant à chaque habitant un rapport privilégié avec la lumière et le paysage.

Une reconnaissance mondiale

À peine inauguré, l’Arbre Blanc a trouvé un écho international. En 2020, le site ArchDaily l’a consacré « meilleur immeuble résidentiel de grande hauteur », saluant un projet qui transforme la tour en un habitat ouvert, généreux et collectif. Cette distinction a placé Montpellier sur la carte des villes où l’innovation architecturale dépasse le cadre local pour entrer dans un récit global.

La mécanique derrière l’image

Derrière cette silhouette de dentelle se cache un savoir-faire millimétré. Les terrasses n’ont pas été coulées sur place mais fabriquées en atelier, puis accrochées une à une au noyau central de l’immeuble, comme autant de branches fixées sur un tronc. Cette méthode garantit l’équilibre d’ensemble et explique l’impression d’arborescence. Le sol des balcons, en bois traité, résiste au soleil et aux pluies méditerranéennes, tandis que les garde-corps ajourés laissent circuler l’air et la lumière sans sacrifier l’intimité.

Un quartier en mutation

Édifié dans le quartier Richter, l’Arbre Blanc s’inscrit dans un secteur en reconversion, entre l’université, le centre historique et les berges du Lez. La tour occupe une position stratégique, à mi-chemin entre le centre ancien et les quartiers récents de Port Marianne et d’Odysseum, reliant le « vieux » et le nouveau Montpellier dans un même geste architectural. Ses terrasses offrent un panorama qui embrasse à la fois la cathédrale Saint-Pierre, la Méditerranée et les Cévennes, rappelant que l’architecture ici s’ancre dans un territoire élargi.

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